mercredi 25 décembre 2013

Icy Christmas !

La vie joue des tours parfois et ça laisse à réfléchir ! On s'est quitté juste après notre évasion de chez les tarés et bien figurez vous qu'en a peine une semaine, il nous est arrivé bien des aventures. Ce qui va rallier toutes ses aventures, c'est tout simplement que l'hiver nous a dit "Bonjour"! Et c'est un Bonjour du genre brutal, du genre vous avez bien fait les malins en choisissant de vous mettre les miches au Canada en hiver, et ben vous allez comprendre... et effectivement, je crois que l'on commence doucettement mais sûrement à comprendre ce qui va nous arriver ces prochains mois ! Et comme c'est encore Noël de notre côté de l'Atlantique, on vous a dégoté quelques photos supplémentaires afin que vous imaginiez bien le bourbier dans lequel on est venu se fourrer... Alors cette première photo de glace, ce sont les chutes du Niagara. Finalement, on n'a pas sauté, et on a découvert ce haut lieu touristique dans la plus grande tranquillité. On avait entendu pas mal de retours négatifs et du coup ont a été agréablement surpris. Il se trouve que le mois de décembre n'est bizarrement pas un mois d'affluence touristique... Le mini Las Vegas de l'Ontario aux allures de Walt Disney est donc curieusement beaucoup plus vivable à cette période de l'année. Jusque là tout va bien, on retrouve le bonheur de dormir dans des draps propres et de pouvoir marcher pieds nus sans rester collé au sol (ha cette fichue graisse de porc qui colle à la peau !), des plaisirs simples en somme...

C'est la suite qui devient intéressante. Sans impératifs étant donné notre départ précipité de chez les Wisnosky et ayant transité par deux fois en gare de Toronto, on s'est dit que c'était quand même un peu bêta de ne pas s'y arrêter pour découvrir les charmes de la grande ville... Et là Bing ! La curiosité est définitivement un très vilain défaut ! J’appellerai donc cet épisode "Toronto la Maudite". Tatatatam...
Fêtes de Noël obligent, trouver un logement chez des locaux va être plus rude. Après deux requêtes pour loger en centre-ville qui échouent, on tente le coup bien plus au nord de la ville : de très bons commentaires sur le site internet, le couple a l'air sympa, on valide. Seul souci, notre logeuse ne pourra nous accueillir qu'à 21h. On patiente, sac à dos en consigne, on cherche du wi-fi pour gérer la suite. Et après une après-midi d’errance sous la pluie ou presque, on fini par prendre un métro, puis un bus qui nous ont mené tout droit dans la galère. 22h environ, on met les pieds hors du bus et le sol est comme qui dirait glissant... Des tortues sur la glace, s'est vraiment pas très gracieux ! On se perd parce que les indications n'étaient pas au top, que nous non plus n'étions pas au top et que NON nous n'avons pas de téléphone GPS. On fini par trouver la maison, non sans avoir essuyé une chute et quelques agacements. On tape à la porte, et personne ne répond. Bis et rien. Re-bis et re-rien. La pluie verglaçante nous caresse les oreilles, hum, on savoure ! Direction le Mac Do à 23h "venez comme vous êtes" dirait Ronald ! Ouai nous on vient surtout trouver du wi-fi ! Le problème se règle, c'est l'heure d'aller dormir, le verglas attendra. 

Le lendemain on se dit que pour fêter nos un mois sur la route, on se prendrait bien une journée à profiter d'une maison bien chaude et bien saine pour se reposer. Se fût chose faite. Mais trop de bonheur d'un coup c'est pas bon pour nos petits cœurs.  Et là Bam ! Réveil dimanche matin sans électricité (et donc sans chauffage), et cela dans tout le quartier (en réalité dans une bonne partie de Toronto). Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, c'était justement ce matin-là où l'on avait un rendez-vous skype avec notre potentielle nouvelle maison d'accueil de janvier ! Alors les canadiens, ils ont appelé ça une "tempête de glace" ou "Ice Storm" si vous voulez. Vous êtes envieux hein ? Pour faire court tout a pété, 300 000 foyers privés d'électricité à deux jours de Noël ! C'est pas génial le Canada ? Alors petite pensée à mes très chers collègues de travail car cette coupure générale nous a permis de tester la lampe à dynamo, et laissez-moi vous dire qu'elle marche à la perfection. L'Ours Martin a également testé son nouveaux sac de couchage Hiver 54, et là encore, une pleine réussite. On était à deux doigts de sortir la couverture de survie et le sifflet anti-ours mais on a fait les courageux... et on s'est surtout rappelés qu'on était dans une maison, dans une ville de 2,5 millions habitants... 
Trois jours après "l'incident", toujours le même scénario dans le nord de la ville. On a quitté le navire hier après-midi et les feux tricolores n'étaient toujours pas rétablis... Joyeux Noël Toronto ! Et vu qu'on est solidaire, nous aussi on a décidé de passé un réveillon de Noël de loosers... En gare routière de Toronto avec somme toute pléthore de voyageurs, jusqu'à l'heure d'embarquer vers des horizons moins hostiles. 
Et nos vœux furent exaucés, le séjour à Ottawa commence sous de biens meilleurs hospices... Toutefois, note pour plus tard : débarquer dans une ville où il fait -25°C un 25 décembre à 6h du matin n'est pas l'idée du siècle ! On en apprend tous les jours ! 
Pour vous prouvez qu'il ne faut pas s'inquiéter et être heureux, on s'est fait accueillir par nos nouveaux hôtes du Quebec avec le meilleur cadeau de Noël que l'on pouvait souhaiter : un accès à leur hammam privé afin de réchauffer nos petits pieds qui ont bien gambadé... Ouf et re-ouf ! Diable ! On n'est pas encore complètement fait comme des rats...
Et sur ces bonnes paroles, on allait presque oublier : Heureux Noël à tous !

vendredi 20 décembre 2013

La Grande Evasion

Cette fois c'est la bonne, les quatre pieds au Canada depuis un plus de deux semaines, visa dûment accroché à notre passeport. La frontière à peine traversée, on a pris le temps d'avaler de délicieux sushis à Toronto et on a sauté dans un bus direction notre premier wwofing, près de London, trois heures au sud de la grande ville. Et comme dirait l'ours Martin, chez les Wisnosky, yavait de quoi rendre maboule la plus compréhensive des Turkey ! C'est là qu'entre en jeu cette histoire d'évasion... à peine arrivé qu'on veut prendre la fuite, voilà une histoire qui commence bien ! Mais vous allez comprendre...
Pour faire simple, on va vous décrire un peu cette joyeuse famille : 
Angela, 50 ans, aime parler, faire la cuisine (principalement à base de graisse de porc), le téléphone, le whisky plusieurs fois par jour et les plantes vertes en tous genres. Angela n'aime pas les gens qui ne mangent pas "organic", quand on ne l'écoute pas, écouter les autres, le silence, qu'on prenne un bain alors qu'il y a un jacuzzi, nettoyer après avoir cuisiné toute la journée. 
Dan, 60 ans, mari d'Angela, aime la bière Steelman, le silence, les sarcasmes, sa tranquilité, les plantes vertes en tous genres (le soir après le travail et aussi beaucoup les week-end). Dan n'aime pas son travail qui l'use, les questions, quand Angela lui demande de faire quelque chose, qu'il le fait et qu'elle gueule parce qu'en fait c'est pas comme elle le voulait. 
John, 27 ans, aime les jeux vidéos, la mayonnaise, courir en short par -12 jusqu'à en avoir les jambes toutes rouges, prendre son bain hebdomadaire dans le jacuzzi familial, utiliser les torchons à vaisselle en guise  de mouchoir, marcher dans la maison avec un pied nu et une chaussette mal enfilée sur l'autre, boire dans le pot à eau collectif plutôt que dans un verre. John n'aime pas quand sa mère parle alors que la télé est allumé (ce qui le met dans une colère noire et l'oblige à la rouspéter bien fort), répondre au "good morning", parler, la race humaine, perdre son chapeau, l'indépendance.
Voilà un peu le tableau, autant vous dire qu'on était pas chez les Bisounours... On avait senti le traquenard un peu à la première impression mais bon ça la fou mal à peine arrivé de demander un retour express à la gare routière. Alors ce premier wwofing s'est transformé en véritable expérience sociologique. Et au final, il nous a quand même fallu une semaine pour comprendre que Madame Angela était complètement cintrée, que Dan subissait un peu sa vie et que John n'était que le produit de l'éducation à la maison dispensée par Madame "j'aime bien tout savoir". Une fois qu'on a bien saisi tout ça, et ben on a subi à notre tour, une semaine de plus chez les Groseilles ! Et alors on est pas déçu parce qu'on est devenu des pros de la vaisselle et du nettoyage. On a aussi coupé pas mal de bois pour l'hiver. Martin a aidé Dan (et donc sociabilisé) à fixer des plaques de métal sur un plafond pendant que je parfaisais ma technique en vaisselle et en époussetage de citronnier. Et vous savez quoi ? Dix jour après notre arrivée, John nous a spontanément sollicité ! Et ça c'est une vraie victoire ! Là on s'est dit qu'on avait bien fait de rester !
Bref, une première expérience un peu déroutante qui nous a obligé à farfouiller un peu partout sur le net des plans de secours pour la suite et surtout un environnement plus sain ou rien ne baigne dans la graisse de porc ! Et comble de l'histoire, au pays des vaches, des cochons, des poulets et de la graisse, zéro animal tué au compteur ! Tout se perd !
On retiendra la cohérence et la pertinence de ce spécimen mutant d'écolos-hippies-perchés-consanguins-cas sociaux. Première rencontre avec des partisans du bio et du bien manger qui avalent de la viande trois fois par jour, qui n'aiment pas les légumes, qui prônent l'économie d'énergie tout en faisant tourner un jacuzzi en extérieur et qui te soutiennent qu'un bain est plus économique qu'une douche. On a donc supporté les diarrhées verbales de Madame La Grande Angela pendant deux semaines, jusqu'au moment où Martin nous a organisé une évasion... On a donc décidé conjointement de se fabriquer un tonneau pour se jeter dans les chutes du Niagara ! La suite après le grand saut...

mercredi 4 décembre 2013

Don't worry, eat happy !

Cela vous rappelle la fameuse chanson de Bobby McFerrin ? Manquent pas d'humour ces ricains, j'vais vous raconter... 
Cet article sera entièrement dédié à la nourriture américaine et croyez-moi, ya matière à disserter... et parfois même à déguster !
L'épisode New-York fut l'occasion de découvrir quelques subtilités culinaires, telles que les fameux hamburgers (même pour moi, damned it !), les bagels, muffins et autres cheesecakes. Si la redécouverte de la viande n'a pas été aussi terrible que je l'avais imaginé, j'ai eu l'honneur de goûter à la chose la plus ignoble qu'il m'eut été de manger, en plein Central Park ! Imaginez une petite cabiote ambulante vendant sodas, hot-dogs, ce qui pourrait s'apparenter à des chichis (ou des chouchous d'ailleurs, je ne sais plus qui est quoi), et les fameux Pretzel (et non Bretzel comme chez nous). C'est avec ces derniers que j'ai eu mes déboires. En même temps faut pas être finaude pour oser aller se nourrir là-bas ! Mais que voulez-vous, le gout de l'expérience était plus fort. Bref, j'en choisi un au fromage et ce fut là l'erreur fatale ! Une sorte de caoutchouc recouvert d'un fromage orange. Même l'Ours Martin a trouvé ça disgusting. Mais vu qu'on est courageux on a tout mangé ! Rien ne se perd chez nous !
En parlant de l'Ours Martin, il est monté en grade. Figurez-vous qu'à l'occasion de Thanksgiving, il est devenu le roi du Royaume des Dindons ! D'où les Little Turkeys ici présentes. Pour info, le roi des dindons c'est celui avec quatre yeux. Mais comment cet accès soudain à la royauté ? On se le demande ! On a passé notre premier Thanksgiving dans une super famille américaine, en plein milieu de l'Ohio, chez les Glass s'il vous plaît ! Léa, cousine de moi et Alex, son cher et tendre, nous on gentiment transporté jusqu'à cet havre de convivialité et de sympathie où l'on a passé trois jours. Trois jours où l'on à mangé la meilleure cuisine du voyage, avec en fil rouge la citrouille ! Lasagne à la pumpkin, soupe à la pumpkin, tarte à la pumpkin, humm, c'est bon la pumpkin ! Pour le Jour-J de Thanksgiving, c'est la dinde qui est à l'honneur, alors avec les enfants, on a fabriqué des petits dindons-rouleaux de papier toilette. Et pendant une partie de 5000 endiablée (des dés), Martin a été consacré Roi des Turkeys. La Turkey 4 yeux est donc son emblème dorénavant, et cet emblème voyagera avec nous, dignement et confortablement installé dans le sac Quechua, non mais ! On lui a trouvé une reine quand même pour pas qu'il s'ennui (et parce que j'ai gagné la partie du lendemain). Du coup et pour finir l'épisode Turkey's King and Queen, faut s'attendre à les retrouver sur quelques photos... Vous z'êtes prévenus !
En Ohio, on a également fait une expérience culinaire digne du Pretzel au fromage orange. Tatatata, j'ai nommé le low cost du fast-food d'Ohio, le grand Skyline,  avec en spécialité des spaghettis recouverts d'une bonne dose de chili et re-recouverts d'une encore plus grande dose de fromage orange rapé ! Pour les fins gourmets, on peu avantageusement remplacer les spaghettis par un Hot-Dog, ce qui nous donne : pain de mie, chili, saucisse, sauce, chili, pain de mie, fromage râpé ! Miam miam ! L'Ours Martin fait bien sûr parti de la catégorie des fins gourmets ! Ha ce fichu goût de l'expérience qui joue des tours ! Et j'ai des preuves, bavoir à l'appui. Le fin du fin, c'est que pour éviter de s'en mettre de partout en mangeant ce met délicieux, la chaîne Skyline a tout prévu. En bonus et avec chaque spécialité, une bavette en plastique estampillé "Don't worry, eat happy !" est généreusement fournie. Et là, on touche au rêve ! Si vous êtes sage yaura peut-être la photo-bavette plus tard. Manger du gras ça n'a pas de prix, pour tout le reste don't worry be happy...


mardi 3 décembre 2013

J'ai vu New-York...

Atterrissage sur ces pages deux semaines plus tard... Alors pour ceux qui en douteraient encore, on n'est pas mort et oui, on a bien attrapé ce fichu train pour Paris Charles de Gaulle, malgré cette vilaine neige de 20 novembre qui nous a un poil mis sur les nerfs ! 
Et après la neige ligérienne, une escale sur la Lune à Reykjavik, On a vu New-York les amis ! Et Oui New-York est belle et bien folle. Revêtant nos vestes et sac à dos Quechua et enfilant nos chaussures de marche, on a plongé dans la jungle urbaine comme de bons français. Et vous savez quoi ? Et ben même pas peur ! On a marché, marché, marché et un peu piétiné aussi parce que chez les ricains de New-York ya des supers musés ! Et puis bien sûr on a levé la tête et on a même pas chopé de torticolis. 
Ce fut également notre grande première en AirBnB, sorte de couchsurfing payant, qui nous a permis d'avoir un aperçu de Brooklyn. Notre logeuse asiatique habitait dans un quartier latinos fort sympathique ma foi ! Et grâce à l'Ours Martin, on a pris des sacrés bon ptits dèj en espagnol chez les latinos, en écoutant de la musique sud américaine bien dégoulinante, comme les pancakes d'ailleurs ! Mais on reviendra sur la boustifaille dans un autre article, j'ai moultes anecdotes à ce sujet... 
Cinq jours à New-York ça fait mal aux jambes et ça fait mal au dos mais sans déconner, c'est plutôt un truc balaise top trop chouette. Plutôt du côté des ruraux habituellement, je dois quand même avouer que New-York est une ville de malade et que s'est impossible de s'y ennuyer. 
Coup de cœur pour la Hight Line, ancienne voie de chemin de fer dans le quartier des abattoirs, aujourd'hui réhabilitée en couloir de promenade aérien. Episode New-yorkais achevé, on saute dans un bus direction Boston. To be continued...