mercredi 28 mai 2014

Nature, chasse, pêche et traditions...

Dans l'épisode précédent, on vous racontait que les tortues qui glissaient lamentablement sur le verglas au mois de décembre, s'étaient embourgeoisées avec l'arrivée du printemps. Et vous savez quoi ? Victoire ! La Tortues Mobile a fait son boulot sans nous chahuter, nous voilà à l'ouest, en plein cœur de la bien nommée Beautiful British Columbia. Le sort doit finalement être exorcisé, on a qu'à continuer à toucher du bois d'orignal...
Dix jours avec le soleil qui chauffe les épaules le matin et qui nous arrive droit dans la face à partir de dix-sept heures. Six mille kilomètres de plus pour la Ford Focus rouillée, trois fuseaux horaires à ajouter au compteur et foule de belles images dans la tête. 
Mais aujourd'hui, c'est la faune locale qu'on va vous montrer ! On garde les paysages pour une nouvelle histoire. 
Si on trace droit à l'ouest non-stop par la transcanadienne depuis Montréal, il faut environ soixante heures pour atteindre Vancouver. Autant vous dire que ce n'est pas cette option que l'on a choisi. On s'est même accordés quelques beaux détours à travers les parcs nationaux et provinciaux du Canada, histoire de dégourdir nos petites jambes et d'aiguiser nos mirettes. C'est en Ontario, au parc Algonquin qu'on a encaissé notre première claque. Une immensité qui nourrit du bon cliché canadien, nos premiers orignaux et l'apparition inopinée d'un cousin plus ou moins proche d'un certain Winnie, en bord de route au crépuscule... Allons-y, c'est le moment de sortir les violons ! Et à partir de là, ça ne s'est pas vraiment arrêté : pélicans, castors, bambis, wapitis, chèvres des montagnes, canards et oiseaux en tous genres, grizzlis, ours noirs, j'en passe et des meilleurs... On se transforme petit à petit en de vrais Davy Crockett en herbe, parce que vu que cette année on est presque des américains, et ben on a peur de rien. Et toc ! 
En ce qui concerne la tradition, c'est dans les Prairies qu'on a pas mal écopé. Suite à une longue journée de route estivale, nos gosiers réclamaient une bonne bière fraîche. Mais faut pas oublier qu'on est au Canada et qu'on achète pas sa bière au Leclerc du coin (sauf au Quebec, sont vraiment bien ces québécois) ! Faut se mettre en quête des Liquor Stores, enfin dans la plupart des provinces. En Manitoba et dans la Saskatchewan, il faut dénicher un Vendor. Ce qui signifie que l'on doit pousser la porte de ce qui s'apparente de l'extérieur à un bar à putes. De là, t'as un peu l'impression d'être Rob Ford qui va acheter son crack : vieille odeur de bière, bois humide, pénombre et mec décharné qui te vend derrière des grilles tes six bières (dégueulasses en plus) pour la modique somme de 15$ ! Sans doute les vestiges de la prohibition ?! En tous cas, on l'aura compris, l'alcool c'est mal ! Il est donc légal de se balader avec un gun, mais tu dois mettre ta bière dans un sac en papier pour ne pas pervertir la jeunesse...
Z'ont l'air plus détendus en Colombie Britannique, nous voilà rassurés ! On se remet tout juste de notre traversée des Rocheuses et c'est encore trop frais pour vous en causer. On peu juste vous dire que Johnny Cash et Lou Reed nous ont accompagné sur cette dernière portion. On va donc vous laisser en musique avec deux chansonnettes beaucoup plus audibles que les précédentes... Take a walk in the wild side et Folsom Prison Blues
Fin prêts pour un nouveau wwoofing où l'on va on l'espère apprendre à comprendre ces chères abeilles. Prochaine étape ? Appâter l'ours avec le miel et le dompter ! 










jeudi 8 mai 2014

Fuck ceux là qui disent qu'on parle mal !

En direct de Montréal, on reste accrochés à la Québéquie encore quelques jours. Fichtre ! C'est pas facile de s'extirper de l'emprise de la poutine. Mais ya du progrès, on a quand même réussi à mettre les voiles de la ferme des joyeux lurons, non sans quelques hésitations. On aura passé un sacré mois d'avril, en compagnie d'humbles fermiers qui nous ont offert une belle immersion en terres francophones. La saison des sucres est cette fois belle et bien enterrée et c'est le printemps non d'une pipe ! Le printemps, le vrai, celui avec le soleil qui chauffe, les oiseaux qui chantent, les bourgeons en fleurs et la neige qui disparaît pour de bon. Youpi, on l'aura eu cette hiver !
Et ce printemps va s'accompagner de quelques nouveautés. D'abord il y a ce virage à l'ouest que l'on va enfin donner à notre voyage. Et le détail inattendu, c'est que ce virage va se faire en char. Ce pays est bien trop grand et les transports en commun sont bien trop nuls. Après moult tergiversations et plusieurs discussions avec des gens du cru, on a commencé à se dire que ça serait quand même pas mal d'être motorisé au pays de l'automobile. Et bing, après l'essai infructueux d'une rave sur roue avec un cancer généralisé, on a fini par trouver notre bonheur à Montréal. Bon, faut tout de même avouer que c'est un bonheur bon marché et un peu rouillé. Mais nous tout ce qu'on demande c'est qu'il nous porte jusqu'à l'ouest sans nous claquer entre les mains. On espère donc (et on prie un peu aussi), pour que la guigne de l'Ours Martin envers les engins automobiles s'exorcise au Canada. On doit quand même bien aimer jouer avec le feu. Figurez-vous qu'au moment même où j'écris ces lignes, l'Ours en question me ramène notre première contravention de stationnement... Hum, ça doit sûrement faire parti du processus pour exorciser le sort ! On gardait la pêche jusqu'ici mais fait exprès, les Canadiens de Montréal viennent de perdre leur quatrième match des Séries. Ostie de câlice de crisse de tabarnak comme diraient les autres !
Et puis sinon, Montréal est hospitalière, très hospitalière même. On est dans notre deuxième maison d'accueil et on la quitte pour une troisième demain, après avoir refusé (oui oui, refusé, c'est assez dingue) plusieurs invitations Couchsurfing. On vous le disait, les français le disent, le monde entier le dit (sauf le reste du Canada) : mais qu'est-ce qu'ils sont sympas ces québécois ! Du coup on joue les prolongations, histoire de recevoir nos papiers d'assurance. Au passage, ça ne mange pas de pain, vaste merdier pour assurer une voiture ici.
On a flâné, pas mal flâné, dans les parcs, dans les rues, au milieu des building, au vieux port, au marché, au sommet des collines, et c'était drôlement chouette. On retiendra parce qu'on a beaucoup ri (sans jamais se moquer bien sûr, c'est pas notre genre), un cours de fitness féminin d'un genre particulier. On va vous décrire la scène, et puis on va vous la mettre en image parce que c'est trop bon. Alors attention, ça risque de tenter bien des jeunes mamans. Chez les hypsters de Montréal, quand on est en congé mat, on veut rester belle et en forme tout en veillant sur son petit chérubin. Vous le désirez ? Montréal l'a fait pour vous ! Des cours de jogging-fitness-poussette ! Shake your booty and your baby ! Le printemps est aussi plein de ressources finalement !
On va vous laisser sur cette spring touch en vous donnant un aperçu en photos de la ville. Et pour les petits curieux qui s'interrogent sur le pourquoi du comment du titre de l'article, suivez ce lien et ouvrez vous écoutilles, vous n'allez pas tout comprendre, mais prenez sur vous, yen a pas pour longtemps : http://mononc.com/chanson/le-joual/