vendredi 22 août 2014

Burgers, pick-up, mauvais café, bisons et têtes fracassées !

On a fait un saut dans le grand ouest, the "Old West" comme ils disent. Cela nous a obligé à cogiter une fois de plus sur la culture ou "non culture" de l'ouest Canadien. 
Pour nous, fichus européens, c'est assez incroyable de se dire que soixante ans en arrière, les routes  ici étaient de terres et que les saloons pullulaient autant que leurs cow-boys. Pensez à Docteur Quinn et vous y êtes ! Lorsque l'on traverse une ville établie en 1890, on plonge dans l'Histoire. Et ce n'est pas rare de voir, en 2014, des affiches Wanted placardées sur les vitrines des échoppes.  De vieux saloons sont encore debout, et quand on rentre dans un pub pour déguster un burger, on est bien souvent entourés de ces cow-boys du 21ème siècle au chapeau impressionnant. C'est dans le sud de l'Alberta, province voisine du Montana américain que l'on a trouvé ça le plus marquant. 
Les natifs, plus présents (ou plus visibles ?) qu'ailleurs se promènent eux aussi en pick-up et boivent la mauvaise mais populaire Budweiser. On ne chasse plus le bison depuis bien longtemps par ici...
A propos de chasse au bison, par une journée pluvieuse, on s'est rendu au Head Smashed-In Buffalo Jump. Un nom à coucher dehors pour décrire un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Une belle surprise dans les plaines de l'Alberta, un ancien site majeur, témoin des pratiques par les Blackfoot de la chasse au bison. La technique est archaïque avant l'arrivée des européens, et c'est justement celle qui nous intéresse. C'est à l'automne que les grandes chasses s'organisaient, après l'été nourricier. Les chasseurs patientaient alors jusqu'à l'arrivée d'un vent favorable, indispensable à la réussite de la chasse. Le vent propice étant là, les chasseurs se paraient de peaux de loups et de bisons, trompant ainsi le troupeau presque aveugle et dissimulant les odeurs humaines. La conduite vers la falaise pouvait alors commencer, le troupeau en pleine ruée ne pouvant stopper sa propre course vers une mort inévitable. Et c'est ainsi que les Blackfoot survivaient un hiver de plus. Blackfoot 1-0 Bisons. Et puis les européens sont arrivés, et là ça a fait mal (encore) : Européens 2-0 Bisons.
Des bribes de Culture qu'on est ravis d'attraper au vol. Pour le reste, on se contente de manger des burgers, le seul plat national digne de confiance. Je deviens experte en Veggie Burger et l'ours Martin commence à devenir accro à la combinaison steak-bacon-frites. Traditions, coutumes ? Une immigrée portugaise rencontrée dans la Garden Party Sud-Africaine née au Canada nous donne son point de vue sur le pays et nous conseille si l'on veut immigrer ici, d'amener notre propre culture et de trouver une communauté qui nous correspond dans laquelle on veut s'intégrer. Drôle de pays quand même. Drôlement beau ce pays quand même !






vendredi 15 août 2014

Nous voilà riches... Enfin, encore plus qu'avant !

De retour pour vous raconter la suite des aventures des joyeux travailleurs de l'Okanagan. Bon alors la super nouvelle c'est que les joyeux travailleurs ont terminé le travail ce matin même. Malheureusement, les deux derniers jours n'auront pas été très glorieux du fait d'une météo capricieuse qui nous a mise en intempéries. Mais à ce stade, la météo on fini par s'en fiche ! Tout ce que l'on a en tête depuis dix jours, ce sont les randonnées au Parc Waterton qui nous attendent. 
Rusty reprend du service, on l'emmène se promener à quelques milles kilomètres de là, tout au sud des Rocheuses Canadiennes... et on espère qu'elle va tenir le coup. Il faut d'ailleurs qu'elle tienne le choc parce que dimanche 24 août, maman ours et papa ours arrivent à Vancouver International Airport. Papa ours veut voir ses congénères, on va donc essayer d'aller les trouver dans les Rocheuses. Quant à maman ours, je pense que son Ours Martin lui suffira, et c'est bien normal. Plus de quinze jours au goût de France, ça va nous faire du bien après ces deux mois internationaux. 
La vigne nous aura fait suer, au propre comme au figuré et on est plus qu'heureux de faire un break. Ce ne sont toutefois pas des adieux puisque nous seront de retour pour les vendanges après la visite des français de France. On va donc retrouver nos sud africains préférés aux alentours du 12 septembre. C'est avec ces chers patrons forts sympathiques que nous avons, l'Ours Martin et moi même, participé à notre toute première Garden Party. Et une Garden Party dans un vignoble - vous l'imaginez bien - ça s'annonce sous de joyeux auspices. C'est un peu une victoire parce qu'on a été capable de converser avec les convives sans difficultés majeures, sociabilisant même à la perfection, chose que l'on aurait été incapables de faire il y a encore quelques mois. Comme quoi tout est possible avec un peu d'acharnement (et quelques verres de vin blanc).
En parlant de choses possibles et impossibles, on est également en train de planifier notre descente en terres hispanophones. Et il se trouve que si tout se passe bien, cette descente risque bel et bien de s'effectuer à bicyclette. On s'organise doucement mais sûrement et on se prépare mentalement (physiquement aussi depuis deux mois, cela va sans dire) à pédaler sous la pluie automnale du nord de la côte ouest étasunienne. Arrivés à mi-chemin, la météo devrait se faire de plus en plus clémente, enfin on présume. Et avant de voir des photos de nos trognes de chouinards sur nos vélos sous une pluie battante, on vous laisse en images avec la très HOT vallée des merveilles. Profitez, c'est encore l'été...