mardi 25 août 2009

Voyage, voyage

Pourquoi cette chanson médiocre et kicthissime est-elle connue dans le monde entier ? Je ne connais meme pas l´auteur (ou plutot l´interprete) de cette merde des années 80... On m´avait déjà fait le coup en République Tchèque et voilà que ça recommence chez les boliviens. Gros point d´interrogation... C´est comme Amelie Poulain bon sang, un des seuls films français que les étrangers connaissent. Mais pourquoi celui ci ? Super Jeunet en a pourtant réalisé des bien meilleurs. Vous mettez un Delicatessen en face d´Amélie jolie mois je trouve que ya pas photo !
Bref, petite parenthèse musicale et cinématographique étant faite, mon voyage à moi continue (oui, une redondance parfaitement inutile sur le pronom possessif, et alors ?).

Dimanche, je me suis fait embarquée à une rencontre de femmes artisanes Al Valle, petit village viticole à quelques kilomètres de Tarija. Environ une trentaine de boliviennes c´étaient réunies pour parler de leur travail, de comment le promouvoir et de quelles façons faire valoir leur droits. Une association de la Ville, coordonnée par une belge plutot efficace se charge de commercialiser l´artisanat produit sur un principe juste et équitable.
Très étrange de se retrouver là, comme ça, en pleine immersion. Toutes ces femmes ont du lutter pour faire accepter à leurs boliviens de maris la légitimité de leur travail. Et s´abscenter comme ça une journée entière (un dimanche qui plus est) pour se réunir avec d´autres femmes et ben apparemment c´est pas une mince affaire !!
Et puis un couple de touristes fait son apparition (oui parce que la réunion se déroulait dans la cours d´une sorte d´hospedaje), et là gros éclats de rires suivit d´un "il faut leur vendre quelque chose à ces gringos, c´est l´occasion" ou quelque chose dans le style. C´est franchement bizarre de se dire que quoi qu´il arrive on sera toujours perçu comme un gringo de touriste qui va claquer plein de tunnes parce qu´il est en vacance et que c´est normal après tout.
Meme la coordinatrice (qui est belge je le répète) s´appliquait à dire durant l´atelier que l´important était de produire ce qui allait plaire au touriste. Alors je comprends bien que c´est du tourisme que ces gens vivent, que le travail de cette nana belge est plutot noble et que grace à elle des femmes, autrefois soumises et dans la précarité parviennent à ramener un autre salaire à la maison. Mais c´est quand meme ultra frustrant de se dire qu´à leurs yeux, quoi qu´il arrive on est né gringo et on mourra gringo.
Et puis comment on arrive à passer de l´autre coté de la barrière ? Comme cette belge, le directeur (belge lui aussi) de l´ONG pour qui je bosse ou encore un couple de français qui organise des écos-circuits dans les montagnes ? Est-ce que c´est parce qu´on aide toutes ces personnes qu´on est forcément accepté ? Et de quelle façon on devient apte à dire "tiens un gringo" alors qu´on est soit établi en Bolivie, mais en meme temps tout ce qui a de plus européen dans la manière de vivre (je parle des grandes lignes) ?
J´ai retourné le problème 156 fois depuis dimanche, si vous avez des suggestions je suis preneuse...
Enfin voilà ça broge sévère en Bolivie, j´espère quand meme trouver des réponses à ces satannées questions d´ici 3 mois. Chouette expérience mais un peu de légèreté ça fait pas de mal parfois...

1 commentaire:

Unknown a dit…

Nane, la chanteuse de Voyage Voyage c'est Desireless ! Ben là tu vois je connais mieux mes classiques lol ! en effet, pas facile ta question... Je sais pas, sûrement avec le temps, les autochtones doivent te voir différemment, je veux dire si tu vis là-bas un moment, t'es plus considérée comme une touriste non ?!! dur dur !
Gros bisous ma nane et courage pour tout.