lundi 13 avril 2015

Le soleil au zenith

Voici à quoi ressemblait Mexico-Tenochtitlan avant l'arrivée de Cortés et ses hommes. Alors oui ça laisse rêveur, surtout quand on connait la réputation de la mégalopole d'aujourd'hui. Cette ville nous faisait pas mal peur, on ne pensait d'ailleurs pas la visiter compte tenu du peu de temps restant et du fait qu'en bonnes tortues que nous sommes, on n'aime guère se presser. Comme on vous le disait, ce sont les vacances de Pâques qui nous ont conduit jusqu'à Mexico, et Alléluia, c'était une drôlement bonne idée. Alors merci les pèlerins en vacances, grâce à vous on a découvert Mexico. Enfin c'est surtout grâce au petit Jésus finalement, alors remercions-le en chanson miniolaenlhonneurdetoi
Cette semaine fut donc un beau bain de foule et de culture dont on se souviendra. On a vu des fidèles à genoux, on a marché sur les traces de Diego Riviera et Frida Kahlo, on a côtoyé le mexicain en vacance, on a fait une overdose d’orgue de barbarie et on a fini par combler notre besoin de voir du vieux cailloux. Étonnement peu oppressés, on s'est aventurés dans les multiples tentacules de la ville et on est allés de surprises en surprises. Du centre historique bondé aux vieux quartiers à l'architecture coloniale en passant par les quartiers branchés et gay, Mexico reste certainement l'une des villes les plus fascinantes que l’on ait visité. Le métro est un spectacle à lui tout seul, les vendeurs ambulants défilant dans les wagons au rythme des stations. Et là encore il y en a pour tous les goûts : superglue, ciseaux, CD gravé des stars du rock, portefeuilles, ardoises pour les enfants, casse-têtes chinois vraiment chinois et caetera. Et bien sûr au milieu de toutes ces affaires en or à diez pesos, diez pesos, diez pesos (en criant et trois fois c'est toujours plus alléchant), on a le droit à de petites chansonnettes offertes par des artistes plus ou moins talentueux mais qui chantent avec le coeur. En somme, un beau bordel organisé et surtout des sourires. C'est fou ce qu'ils sourient ces mexicains et nous ça nous met bien la pêche parce qu'ils sont beaux avec leur sourires. 
Causant ainsi zygomatiques, la transition avec notre court séjour sur les plages du Pacifique sud est toute trouvée. On a quitté la grande ville via un long, très long trajet de bus, destination Puerto Angel, petit port de pêcheurs haut en couleurs. Ambiance étrange sous cette latitude, on voulait causer avec les pêcheurs pour qu'ils nous embarquent (littéralement) avec eux, mais aux vues des faciès serrés, on s'est abstenus. On a quand même passé un très bon moment, on va pas se mettre à geindre parce qu’on a les miches au soleil. Et puis on nous avait parlé de Mazunte, plage paradisiaque peuplée d'une faune jeune et festive non loin de là. On est allés a Mazunte et effectivement ce lieu a bien un petit goût de paradis. On a dormi les pieds dans le sable pour trois fois rien, faisant mumuse avec les vagues dans une eau turquoise à 30°C pendant trois jours. Une semaine à la plage je crois que c'est malheureusement le maximum pour nos organismes. On n'a pas de dreadlocks, on ne fait pas de guitare, on met des tongs dans les rues au lieu d'être pieds nus et on craint trop l'addition sel et sable pour rester scotcher dans de tels endroits. Peut être que quelques années en arrière ça m'aurait fait plus marrer, sûrement d'ailleurs. Ceci dit, on rigole quand même. Un français nudiste le jour et aux pieds nus le soir ainsi que son copains mexicain au bras cassé et complètement bourré (oui, il faut en effet y voir une corrélation) nous ont d'ailleurs bien amusé. On a eu droit à une leçon de vie hippie très instructive et on a même eu l'honneur d'être "invité" dans leur posada de San Cristóbal où ils se rendaient, à condition je cite "que l'on se contente d'une ambiance à la cool, avec une cuisine, et que l'on arrive à se mêler à la onda extraordinaire des artisans". Vous aurez donc compris qu’on a décliné l'invitation. Mais ça c'est sûrement parce que, et je cite toujours, "ça se voit que l'on a passé du temps en Amérique du Nord et que l'on ne peut pas comprendre la onda du sud". Je vous l'avais dit, on rigole bien. Et on va continuer de rigoler comme ça encore quinze jours. Nous voici dans le Chiapas, au milieu des montagnes, dernier havre de paix avant de retrouver nos amis et nos familles qu'on a envie de serrer dans nos bras. À très vite donc. 












2 commentaires:

Anonyme a dit…

Helou mes CaribouX canadiens, devenus quasiment TatouX mexicains !?

Alors comme ça, le super voyage se termine. Plus que 10 jours... Le temps passe tellement vite. Et en même temps, il nous tarde de vous revoir !

Donc à très bientôt. Et de gros bisouX.

PS/ A Mornand, les cygnes sont eux-aussi revenus et roucoulent... Et je pense à vous...

Anonyme a dit…

Alors les Cariboux, les bagages sont prêts ?
Un dernier rayon de soleil à ramener des Caraïbes et hop dans le gros navion qui va vous ramener au pays de vos ancêtres et de leurs descendants... qui vous attendent de pied ferme.
Encore bravo pour ce périple qui nous a fait, nous aussi, voyager et rêver.
Bon retour, bon voyage. A tout bientôt.Prenez soin de vous.
Des bisous vous accompagnent.
Marie (de la Bâtie !)