mardi 10 mars 2015

Ces gens là...

Salut la compagnie ! C'est en direct d'un nouvel état que l'on vient vous conter les dernières nouvelles. Nous voici à 2500 mètres d'altitude, au pied du volcan La Malinche, non loin de Puebla et de Mexico le Monstre.
Ce qu'on peut vous dire dans un premier temps, c'est que l'environnement montagnard nous convient sacrément mieux que celui des côtes. L'ambiance urbaine change du tout au tout. Pour la première fois au Mexique, on a visité des villes à flancs de collines, avec leurs dédales de rues qui serpentent ici et là, un joyeux bordel pour circuler, et une ambiance toute particulière. Mention spéciale pour Xalapa, ville universitaire qui sent bon le café et qui nous a conquise. Nous devions juste y visiter le réputé musée d'anthropologie, on y est resté cinq jours...
Alors avant Xalapa, le gros rebondissement fut notre départ un peu précipité de chez nos hôtes HelpX. Oui, une fois encore, nous nous sommes enfuis de notre volontariat. Ça fait trois évasions sur sept expériences, on approche le 50/50 dangereusement. Et pour ne pas l'atteindre, cette fois-ci on va en rester là. On a été un peu déçu parce que ça partait drôlement bien. Un couple de quinquagénaires  mexicano-suisse plutôt festif, baroudeur et au mode vie attrayant. Un petit côté Mac Gyver sympa, une cuisine délicieuse, bref on a passé une super première semaine. On a déconstruit, agrandi et reconstruit un méga four en terre crue, j'ai joué à Maya l'abeille en pollinisant la vanille, Superours s'est transformé en maçon, on a pas mal grimpé aux arbres pour aller chercher les dernières oranges et on a servi de repas quotidien au millier de moustiques.
Et puis notre mexicain d’hôte hyperactif qui crache sur l’Occident qui court mais aussi sur les fainéants de mexicains, c'est soudain mis à nous mettre une pression du tonnerre. Ce qu'on a géré trois jours, jusqu'à passer à deux doigts de l’entartage à la terre crue-bouse d’âne au moment clef de la réalisation du four ! Et environ une heure plus tard, on était dans le bus direction Papantla, le village de la vanille.
Total, on réfléchit encore une petite fois sur les rapports humains dans cette situation non salariée et nos conclusions par l'expérience sont carrément inattendues. Si on raccourci un peu ça donne ça : on a vécu un mois chez un survivaliste membre de la NRA sans sourciller, et on se barre en courant de chez ce couple de voyageurs vivants sans électricité. Il y a des fois comme ça où la surprise atteint des sommets...
Ce qui est sûr, c'est que ces réseaux de volontaires sont animés par une bonne proportion d’égocentriques qui jamais n’iraient tenter l'expérience en sens inverse.
Nous on est contents, le fait de bosser comme des arrachés chez eux pendant quinze jours, ça nous a refait une santé. On est repartis comme en quarante, motivés pour profiter de la fin du voyage comme il se doit. On a déniché du gaz pour notre réchaud, le sommet d'un beau volcan nous attend et la super tente reprend du service. Et la gentillesse des autochtones est toujours aussi incroyable. C'est parti pour la dernière ligne droite, vámonos !













1 commentaire:

Anonyme a dit…

Eh bé !
Il est bientôt temps de rentrer. près d'un an et demi que vous êtes partis. Plus qu'un mois et vous revoilà européens.
Nous on attend de vous revoir avec plaisir, et de constater à quoi ça ressemble des caribouX franco-mexico-espagno-français.... ?
Quelque chose d'harmonieux, à n'en pas douter.
En attendant de vos nouvelles, de gros bisous.