lundi 3 novembre 2014

I want to ride my bicycle !

Silence radio depuis l'épisode des ours, le mois d'octobre n'a pas été des plus folichons. Vendanges, gros repos entre les cessions où l'on ramassait et surtout attente de quitter le pays pour de nouvelles aventures. 
Période de transition en somme, un peu l'impression de se retrouver un an en arrière avec ce petit truc au ventre bizarre. Peur, excitation, impatience, on mélange un peu tout et on y est presque. Perte de repères, on plonge une fois de plus vers l'inconnu, le troisième voyage a commencé...
On a quitté la vallée fertile plus que précipitamment mardi dernier, le 28 octobre je crois. De là, le marathon des trucs chiants à gérer à commencé avec dans l'ordre : revente du vélo pour nain dont on avait fait l'acquisition mais qui finalement ne convenait pas, achat de deux vélos de randonnée presque tout équipés, résiliations en tous genres, envoi d'un colis en France et autres préparatifs pour finir en beauté avec la mise à mort de notre chère carriole jeudi soir sous la pluie. Hommage à cette dernière, 20 000 km de bons et de loyaux services, quand même ! 
Pas le temps de verser une larme, les vélos flambants neufs dans le coffre vont nous ramener à notre hôtel, on doit attraper le ferry pour Vancouver Island vendredi matin à 9h. On a donc effectué nos 35 premiers kilomètres en revenant de la casse, sur une deux fois deux voies, sous la pluie et avec un départ à la tombée de la nuit. Cette nuit là fut d'ailleurs courte. Martin monte les accessoires et j'organise les sacoches jusqu'à une heure du matin. Le réveil sonne cinq heures plus tard. 8h pétantes, on est devant la banque pour clôturer notre compte bancaire. 9h05, sur le ferry, au téléphone avec notre assurance auto pour la résiliation...
Départ en trombes, on n'a même pas encore réalisé que l'on était aux USA ! 
Et pourtant on y est, on est lancé dans cette aventure, et pour être honnête et bien on ne sait pas du tout ce qu'on est en train de faire... On est plus que novices, le vélo on n'y connaît rien, mais vaille que vaille, on va apprendre.
Et en effet on a essuyé nos premières aventures samedi, lors de notre première vraie étape. Une histoire de triple crevaison avec un sauveur autochtone qui nous emmène au magasin de vélos fermé et qui le fait ouvrir de nouveau à grands coups de téléphone. On est au début de ce qui semble être une folle et belle aventure. Les gens nous sourient, nous aident, nous demandent aussi pourquoi on fait ça au mois de novembre... Ça n'a jamais été aussi facile de sociabiliser !
Grâce à nos amis de la Grande Ville, j'ai nommé Madame Sauvage et Monsieur Chaillou, on a aussi découvert une communauté de cyclistes nommée Warmshowers, et c'est plutôt génial. Le principe est simple, partout dans le monde, des cyclistes proposent gracieusement gîte, parfois couvert et surtout douche chaude pour ceux qui sont sur la route. On a déjà visité deux maisons et c'est vraiment chouette. Une folle anecdote ? Notre hôte d'hier soir qui dans les années 70 voyageait avec trois copines à travers le pays s'est retrouvée à demander l'hospitalité à une prison, dans l'impossibilité de trouver un endroit pour camper dans le Dakota du nord ! Il faut parfois être créatif nous dit-elle !
Pour ce qui est des photos, on se concentre pour le moment sur nos muscles, on n'a pas beaucoup sorti l'appareil à vrai dire. Ça viendra, faut nous laisser le temps. On vous écrit en direct de Quilcene, dans l'état de Washington. Nous avons à ce jour totalisé environ 170km, on y va doucement... Il ne pleut pas beaucoup, on de la chance, Washington est appelé "l’état vert". On a la pêche, on expérimente, on vous embrasse, demain il fera jour !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

l'expérience arrive rapidement sur ces machines à deux roues, mais les souvenirs que vous distiller à force de coup de pédales sont inoubliables. Bon courage
bises
Christian and Co