mardi 20 octobre 2009

Ptit bilan...

20 octobre. J´ai commencé ce blog en janvier dernier, un mois avant de poser mes fesses dans cet avion direction Santiago, Chili. Je suis retournée lire ce premier message ya pas longtemps. Je décrivais plus ou moins mes plans de voyage et mentionnais qu´en théorie la date de retour était fixée au 15 octobre. Il y a 8 mois de cela, tout ça me paraissait bien loin et j´aurais jamais pensé repousser la date de retour dans notre très cher hexagone !
La semaine dernière, j´ai réalisé que je devrais etre en France si tout c´était passé comme prévu. Super étrange comme sensation. Super étrange d´autant plus que j´ai comme l´impression que c´est exactement cette partie du voyage qui est la plus interessante. C´est aussi celle qui m´aura le plus retourné le cerveau, questions, re-questions et pas forcément de réponses. Je suppose que ça doit etre le jeu... C´est peut etre du au pays après tout. En Argentine et au Chili on est presque en Europe. La Bolivie c´est autre chose, vraiment. Je me demande comment j´aurais réagi si j´avais choisi l´Asie plutot que l´Amérique du sud... Encore une question qui va rester sans réponse...
Et puis le facteur sedentaire a du aussi jouer son ptit role. Ce qui me fais poser un tas de questions c´est qu´en Argentine et au Chili, j´étais quasi en permanence avec des argentins ou des chiliens alors qu´ici mon cercle social est composé de bons vieux francophones. Au début du voyage ça m´aurait franchement dérangée mais à ce stade je crois que je peux dire que je m´en fou comme de ma première chemise ! Encore une contradiction qui me turlupine parce que j´ai quand meme l´impression d´avoir appris un monton sur la culture bolivienne durant ces deux mois.
Et puis peut etre qu´inconsciemment ma douce France me manque un peu. On a découvert la semaine dernière qu´une boutique pour richards de Tarija vendait du Ricard !! Je sais pas si vous vous imaginez mais après huit mois ce ptit gout du sud et ben il fait franchement plaisir ! C´est assez marrant parce qu´en France je me sens nullement française. Et je pense que pas grand monde n´a d´ailleurs cet esprit patriotique à la morts moi le noeud dans notre cher pays (quoi que, ça aussi ça se reflechi) ! Bref, ce qui me fait marrer c´est que c´est à l´étranger que tu ressens cette appartenance à un pays. Cette putain d´envie de manger un fromage qui pue et et qui coule ou de boire un bon ptit Ricard avec des glaçons. Bon ya pas que ça, tout ne se rapporte pas à la bouffe et à la boisson (quoi que c´est une partie franchement importante) mais pour le moment ya que ça qui me vient pour illustrer.
Bref, ces derniers mois de boulot bolivien m´auront sacrément fait grandir meme si des fois les noeuds au cerveaux ça fait mal à la tete. Falta poco. Me voy de vacaciones pronto y tengo que cruzar la frontera antes del 15 de noviembre. Argentina, otra vez, con nuevos ojos. Vamos nos !

2 commentaires:

Isa a dit…

Voilà un billet bien intéressant car j'ai expérimenté la même chose, en n'était partie pourtant que deux mois. On ne ressent réellement son appartenance que lorsqu'on est seuls dans ce cas là, et étant anti-patriotique au possible, je me suis vraiment sentie française (ceci dit sans plus de fierté ni sans honte) en étant dans un endroit où beaucoup de gens ne les aiment guère. Je suis la première à critiquer mes condisciples mais ne supportait pas les clichés et autres propos racistes (bon, ça c'est évident, mais quand même!)
En tout cas je te souhaite un bon chemin, je ne sais pas quand tu rentres mais je te souhaite d'en profiter encore et encore...

Unknown a dit…

coucou nono,
C'est souvent à la fin du voyage qu'on prend tout par la tête. C'était le constat de mon voyage dans les balkans; je ne sais pourquoi mais ca semble logique. Le voyage c'est un départ ou l'on ouvre ses yeux, et une arrivée où l'on ouvre son esprit. Entre les deux...notre curiosité et notre amour de la différence nous nourrit. et c'est bon. Travaillant ou voyageant, c'est au moment ou la réalité du retour se conscientise que les reflexes refont surface: nostalgie du pays a travers la bouffe, puis la famille, les amis..., impression d'avoir manquer qqc, envie de repartir, besoin de repos, c'est mélangé, c'est confus. on ne sais plus ou l'on habite...c'est le cas de le dire. Et l'on grandit, ou plutôt on s'éveille, comme une fleur ou un champignon.
C'est marrant mais de loin je ne pensais jamais défendre mon pays ici: les blancs c'est tous des racistes, des profiteurs...je l'aurais dis à un africain en France; je ne le dis plus, à part peut être à ceux qui voient en Sarko un "homme d'action qui aime l'afrique", mais si je maudis l'action française en afrique, je maudis encore plus l'ignorance ambiante.
ma tres chere ana des bois, je te souhaite donc de continuer cet éveil, de continuer à cogiter, de devenir un super champignon, ou une super fleur et de nous revenir encore plus rayonnante que je t'ai déjà connu.
Bien à toi,
Manouel manouel qui n'est, effectivement, pas manouel, mais qui aurait mieux fait de l'être...